Responsabiliser les dirigeants et les équipes lors d’une transformation : La responsable des ressources humaines de la SABAM partage son expérience avec Square Circle

Tous ceux qui ont déjà organisé une fête connaissent la Sabam, l’association belge des auteurs, compositeurs et éditeurs. C’est elle qui vient collecter les droits d’auteur de la musique que vous diffusez. Mais la Sabam est bien plus qu’un collecteur administratif. À la veille de son 100e anniversaire – en janvier 2022 – le nouveau directeur général Steven De Keyser a présenté l’avenir de l’association : être un partenaire solide, transparent et fiable pour les auteurs et les utilisateurs. La concrétisation de cette vision est un défi quotidien pour Sofie Vlaeminck, Head of HR, et son équipe. Ils ont fait appel à Square Circle pour les aider dans cette transition. Sofie nous partage son expérience.

 

Square Circle aide les entreprises à renforcer leurs équipes et leurs collaborateurs, comment ont-ils procedé à la Sabam ?

Sofie : « La Sabam est en pleine transformation. Nous avons un nouveau directeur général qui a mis en place une structure organisationnelle différente, avec des changements importants pour les employés, et un certain nombre d’entre eux sont passés d’un rôle d’expert à un rôle de leader. Dans un premier temps, nous avons donc fait appel à Square Circle pour accompagner, coacher ces personnes dans leur nouveau rôle de leader. Ils ont également organisé un atelier d’assimilation des nouveaux leaders afin de renforcer le lien entre le leader et son équipe. En outre, ils ont aussi coaché l’équipe de vente afin d’introduire une méthode de travail plus axée sur les aspects commerciaux et pour établir le parcours client type de nos clients « .

Pourquoi la Sabam a-t-elle choisi Square Circle ?

« La transformation est d’une telle ampleur que notre petit service des ressources humaines a rapidement senti que nous aurions besoin de soutien. Par exemple, nous avons également déménagé dans un nouveau bâtiment, plus petit, où seulement une centaine de personnes peuvent travailler en même temps. Nous avons donc introduit une nouvelle méthode de travail hybride. En outre, nous avons traversé une année de négociations sociales sur les coûts salariaux. Bref, nous avons très vite compris que nous avions besoin de soutien pour gérer ce changement. »

« La transformation est d’une telle ampleur que notre petit service des ressources humaines a rapidement senti que nous aurions besoin de soutien. »

Comment se sont déroulés les différents projets ? Quelle est la perception des personnes coachées ?

« Très positive. Vous savez, un certain nombre de nos managers sont des personnes qui, principalement en raison de leur expertise, ont eu l’opportunité à un moment de leur carrière d’occuper un rôle de manager. Mais ils n’ont pas l’habitude de gérer des personnes. Le coaching de Square Circle a contribué à transformer leur approche. Par exemple, un manager qui avait du mal à mener des entretiens difficiles et qui, jusqu’à récemment, nous demandait toujours de l’aide, le fait maintenant tout seul. Il y a aussi des managers qui sont peu sûrs d’eux par nature, mais qui, après le coaching, osent aborder certaines choses, alors qu’auparavant, ils passaient toujours par nous. Le point commun de tous les accompagnements est que nos employés deviennent plus autonomes, que nous sommes beaucoup moins sollicités pour apporter notre soutien dans certaines matières. »

« Le point commun de tous les accompagnements est que nos employés deviennent plus autonomes, que nous sommes beaucoup moins sollicités pour pour leur apporter du soutien dans certains matières. »

 

Qu’est-ce que l’aide de Square Circle signifie pour vous en tant qu’équipe RH ?

« Jusqu’à récemment, les ressources humaines se résumaient à un service de gestion des salaires. Mais les ressources humaines et l’accompagnement des collaborateurs ne recevaient pas suffisamment d’attention. Nous essayons maintenant d’inverser la tendance. Cela signifie qu’il faut principalement se concentrer sur le développement des personnes et veiller à créer un environnement de travail agréable dans lequel elles ont toutes les chances de s’épanouir. Et nous ne pouvons pas faire cela tout seuls. Dès que nous estimons qu’un employé a besoin d’un soutien plus important que celui que nous pouvons offrir nous-mêmes, nous faisons appel à des experts. Le coaching est un métier à part entière, alors pourquoi ne pas faire appel à une expertise – qui peut être externe – mais à des personnes qui ont vraiment l’expérience pour aider concrètement quelqu’un à aller plus loin ? Un coach qui travaille vraiment avec les gens au quotidien, et qui le fait aussi dans d’autres organisations, va pouvoir apporter un soutien beaucoup plus important à partir de sa propre expérience. »

« Le coaching est vraiment une expertise en soi. Alors pourquoi ne pas faire appel à des experts – et pourquoi pas externes – à des personnes qui ont vraiment cette expérience et cette expertise pour aider concrètement quelqu’un à avancer ? »

 

Comment s’est déroulée la collaboration avec Square Circle ? Y a-t-il quelque chose de particulier que vous aimeriez partager ? 

« Nous commençons toujours par un entretien préliminaire. Nous avons tout de suite senti que l’on prenait le temps de poser des questions sous différents angles afin d’aller au cœur du problème. Ce que nous apprécions également, c’est qu’il est possible de proposer différents profils de coachs. En fonction du problème, nous pouvons alors choisir le coach qui convient le mieux. Nous mettons ensuite Square Circle en contact avec le collaborateur à coacher, et si le courant passe, c’est parti. Nous n’avons pas besoin de suivre le dossier de près, car nous savons que tout se passe bien et que s’il y a quelque chose, Square Circle le signale. Et le plus important, c’est que nous voyons des résultats chez les collaborateurs. »

« Nous ne devons pas suivre le dossier de près parce que nous savons qu’elle tout déroule bien et que s’il y a quelque chose, Square Circle le signale. »

 

Recommanderiez-vous le coaching proposé par Square Circle à vos homologues RH ?

« Oui, tout à fait. La valeur ajoutée réside dans le fait que Square Circle dispose d’un très large éventail de domaines dans lesquels ils peuvent fournir des conseils. De plus, c’est une société fiable : les accords conclus sont réellement respectés. Ils sont également ouverts et transparents, de sorte que si quelque chose ne va pas ou si nous avons des questions, ils prennent le temps de les résoudre. »

 

Comme Sofie Vlaeminck, vous êtes à la recherche d’un soutien professionnel lors d’une transition au sein de votre entreprise ou de votre équipe ? Square Circle met a votre disposition plus de 25 ans d’expérience.

Une expérience pratique dans le domaine des ressources humaines et de la communication. Vous souhaitez nous rencontrer pour voir ce que nous pouvons faire pour vous ? Nous le faisons en respectant la plus stricte confidentialité. Réservez dès à présent une mini-consultation sans engagement ou contactez-nous via notre site web.

Gérer une restructuration : Jo De Cock, experte en RH, partage son expérience avec Square Circle  

Réussir une restructuration requiert beaucoup de connaissances et de compétences. Est-ce pour cela qu’il est-il utile de faire appel à des experts externes ? Katrien Decroos, Senior Communciation Expert Square Circle, a posé cette question à Jo De Cock, qui travaille actuellement comme Head of HR Western Europe chez H.Essers. Dans deux autres entreprises par le passé, Jo a coordonné une réorganisation avec les conseils de Square Circle.

 

Katrien : Pourquoi avez-vous jugé nécessaire de collaborer avec Square Circle ?

Jo : « Ces dernières années, j’ai vécu deux réorganisations : une fermeture avec un licenciement collectif où la loi Renault s’appliquait, et un autre cas où plusieurs personnes ont été licenciées pour des raisons économiques mais où il n’y a pas eu de licenciement collectif au sens juridique du terme. Dans les deux cas, nous avons réalisé que nous avions besoin d’une aide extérieure en termes de communication, d’identification de toutes les parties prenantes et pour définir les actions qu’il fallait entreprendre à leur égard. En tant qu’équipe, vous y travaillez en coulisses depuis un certain temps et certaines choses semblent évidentes, alors que pour les employés ou le monde extérieur, elles ne le sont peut-être pas. Vous avez alors besoin de quelqu’un qui vous tent un miroir et vous aide à prendre un peu de recul et à revoir votre histoire. C’est comme cela que je me suis tournée vers Square Circle. »

 

Quel a été le plus grand défi ?

« La principale question était la suivante : comment formuler tout cela au mieux, en tenant compte des sentiments de chaque personne concernée ? Aussi, comment approcher la presse avec une histoire qui fait sens, dans laquelle vous trouvez l’équilibre entre le côté ‘business’ et le côté humain de l’histoire ? Après tout, votre histoire doit être cohérent à tous niveaux. Car que lisent les gens dans le journal ? Un nombre X d’emplois disparait, rien de plus. Dans les médias, la partie humaine de l’histoire est souvent sous-exposée. Il est important que cette histoire soit coécrite par quelqu’un qui n’a pas tout l’historique et qui l’appréhende avec une nouvelle perspective.

Dans le dernier dossier, Square Circle a également contribué à rédiger de manière appropriée une lettre à l’attention de tous les collaborateurs : pour expliquer, d’une part, pourquoi nous prenions une telle décision en tant qu’entreprise et, d’autre part, pour déclarer que nous sommes conscients que cette situation est difficile pour les collaborateurs concernés et leurs familles.

En outre, le plan et la feuille de route que Square Circle prépare sont également incroyablement précieux, en plus de la formation compacte mais très éclairante pour les cadres. »

 

Comment ce roadmap vous a-t-elle aidés ?

« Cela permet de structurer tout le processus. L’équipe de Square Circle est composée de professionnels de la communication et, en même temps, ils connaissent bien la législation et les mesures à prendre.

L’existence d’une telle feuille de route qui indique au jour le jour, et parfois même d’heure en heure, les actions à entreprendre pour chaque partie prenante, vous donne un point d’appui lorsque vous êtes au milieu de la frénésie d’une annonce difficile et des semaines qui suivent. Square Circle a accomapgné de nombreux trajets de crise.

Il y a des actions auxquelles nous n’avions pas pensé, mais que Square Circle avait identifées grâce à sa longue expérience. La communication et le processus juridique sont très structurés à partir de la feuille de route… »

 

Pouvez-vous nous dire à quel point une réorganisation peut être stressante ?

« Une intention de fermeture et de licenciement collectif n’est jamais annoncée à la légère. La période qui la précède est donc assez intense. Le jour de l’annonce elle-même est certainement source de stress : pour la première fois, vous confrontez les collaborateurs à une intention qui aura des conséquences potentiellement désastreuses pour eux si elle se confirme. La prise de conscience du fait que beaucoup de collaborateurs risquent de perdre leur emploi survient alors brutalement. Vous devez tout faire en respectant les gens, même dans ces circonstances difficiles. Square Circle nous a également aidés dans ce domaine en veillant à ce que l’ensemble du processus se déroule avec l’empathie nécessaire. Il faut être capable de se concentrer sur les gens, ce qui n’est pas toujours évident quand on est au milieu d’un processus qui comporte aussi des règles juridiques très strictes. »

 

Le rôle de la presse peut être problématique dans les réorganisations. Comment ça s’est passé pour vous ?

« Les RH et quelques membres de la direction ont été formés par Square Circle pour appréhender la presse de la meilleure manière. Cela vous aide à rester dans votre propre histoire et à ne pas vous laisser entraîner par leurs questions. Je recommanderais cette formation à tout le monde. Vous êtes alors bien mieux préparés à faire valoir votre point de vue dans le très court laps de temps qu’un journaliste vous accorde et à montrer le côté humain de votre histoire. »

 

Comment le département RH a-t-il vécu la collaboration avec Square Circle ?

« En tant que département RH, lorsqu’il y a un licenciement collectif, vous vous concentrez sur les syndicats, la procédure d’information et de consultation et ensuite sur la négociation d’un plan social. Bien entendu, l’annonce d’une intention de procéder à un licenciement collectif concerne tous les collaborateurs d’une entreprise. Les cadres sont souvent aussi surpris que les employés. Leurs collègues se tournent alors vers eux et cherchent à être rassurés et à obtenir des éclaircissements. La formation de Square Circle « Communiquer en des temps incertains » leur a fourni un très bon cadre pour le faire. Cela leur a permis de comprendre comment les gens réagissent à de telles nouvelles et comment y faire face en tant que manager. J’ai eu des retours très positifs sur cette formation. Il est précieux que les responsables sur le terrain aient également quelqu’un en dehors des RH pour les prendre par la main pendant un moment et leur dire : « Regardez, voici comment vous pouvez rendre les choses un peu plus faciles pour vos collaborateurs. »

 

Vous souhaitez en savoir plus? Inscrivez-vous ici à notre webinaire du 7 mars 2023 : “De do’s en don’ts voor een geslaagde communicatie”.  Vous pouvez également vous abonnez à notre Newsletter.  Dans les deux cas, vous recevrez bientôt le Square Circle E-Book « Les 7 règles d’or d’une restructuration réussie »

 

 

 

 

Transformation et communication: quand les mots tuent les projets

Victor doit annoncer quelques changements dans son département. Il a passé des heures à confectionner 58 slides pour cadrer les objectifs poursuivis, expliquer la nouvelle structure, le rationnel du changement. Bref Victor est très satisfait de sa présentation et son boss aussi. Le jour J ses collaborateurs ont écouté Victor. Dans un silence assourdissant.

Le silence est la première forme de résistance

Durant les semaines qui ont suivi Victor a continué à ‘défendre ‘ son projet. Toujours avec les mêmes mots, les mêmes idées, les mêmes concepts.

Six mois plus tard, le projet n’est toujours pas opérationnel. Trois collaborateurs sont partis. La structure comporte encore des vides. Rien ne va plus. Le moral des troupes est proche de zéro. Et Victor pense sérieusement à quitter l’entreprise, lui aussi. ‘Ils ne veulent pas changer’ avait-il dit à son boss.  ’Ils ne veulent pas comprendre’. ’Ils font de la résistance’.

Des mots et des chiffres

Les 3400 mots, les 27 tableaux et graphiques de la présentation n’ont pas convaincu. Pire, ils ont plutôt semé le doute dans la tête des collaborateurs. Car l’histoire racontée par Victor le concernait lui, la direction et l’entreprise. Pas eux. Ils se sont sentis exclus du projet dès son début.

Le jour même de la présentation le projet a pris du plomb dans l’aile. La suite s’apparente à la chronique d’un échec annoncé.

Victor ne savait pas :

  • Que les mots créent des images mentales, produites par notre cerveau
  • Que seules des images mentales fortes, qui résonnent en nous, font que nous ‘bougeons’

car elles s’adressent à notre raison mais également à l’émotion que nous ressentons

  • Qu’une émotion bien vécue par les collaborateurs ouvre la porte à la confiance et à l’engagement, un requis dans tout changement
  • Que la majorité des mots ‘managériaux’ utilisés couramment dans la communication lors de transformations ne réussissent pas à convaincre de par leur pauvreté en contenu et ressenti humain : en bref elles ne créent pas les images mentales qui auront de l’impact.

Convaincre, c’est faire parler les mots

Victor s’est inscrit à une formation ‘convaincre en communicant’. Il veut apprendre comment utiliser les mots qui créeront les images mentales adéquates pour engager les collaborateurs dans le changement. En clair, il veut apprendre à communiquer pour eux et non plus pour lui. Il est prêt à abandonner son  lexique managérial classique qui ne fonctionne pas, car il est vide de sens pour la plupart des gens. Partant du ressenti par les collaborateurs, Il va s’attacher aux mots ‘vrais’, aux images mentales qui parlent et qui feront évoluer son équipe.

Bref, Victor va apprendre à convaincre en communiquant !

Il s’est donné pour mission de réussir la prochaine mission de changement. Car il a changé d’employeur. Et on lui a confié un important projet de…transformation.

Si vous devez communiquer dans votre vie professionnelle, réveillez le Victor qui sommeille en vous…vous serez surpris du résultat !

Entropie et désordre : le destin de toutes les entreprises humaines ?

Elle est là, partout, à tout moment. Elle affecte votre vie privée et professionnelle.

Elle est peu connue et peu contestée. Pourtant, elle consomme beaucoup d’énergie.

Son nom ? ENTROPIE.

L’entropie est un phénomène naturel et irréversible. L’énergie initialement présente dans un système se transforme et « disparaît ».

L’entropie nous vient de la physique mais elle est aussi parfaitement visible dans les entreprises.

Pour faire simple : ce qui est structuré se déstructure, ce qui est organisé se désorganise, ce qui est conçu s’oublie, de manière continue et naturelle.

Personne n’y échappe.

Comment lutter contre l’entropie ? Quelques exemples.

➡️ Vous souhaitez encourager le retour d’expérience dans votre équipe ? Mettez systématiquement le sujet à l’ordre du jour de vos réunions d’équipe.

➡️ Vous voulez réduire le nombre d’accidents au travail ? Après les formations sur la sécurité, demandez à vos collaborateurs de faire régulièrement le point sur la situation ‘in situ’ avec leurs collègues.

➡️ Vous démarrez un projet ? Envisagez du « sang neuf » dès le début si le projet est appelé à durer et constituez les « réserves » de l’équipe de projet à temps.

Lutter contre l’entropie est à la portée de tous.

1️⃣   Acceptez qu’elle est universelle et inéluctable.

2️⃣   Sensibilisez vos collègues à son existence.

3️⃣   Restez attentif à ses effets sur votre entourage et sur vous-même.

L’équipe de Square Circle guide les personnes et les organisations dans leur croissance, leur développement et leur transformation. Accompagner la dynamique des entreprises est l’une de nos grandes passions.

Négotiations Sociales

Mal nécessaire douloureux ou consolidation de votre avenir?

La grave crise sanitaire que nous traversons aujourd’hui a son lot de conséquences économiques, avec de nombreuses négociations entre partenaires sociaux à la clé. Direction et représentants des travailleurs essaient toujours dans ce cas d’en retirer le maximum pour leurs « clients », en l’occurrence les actionnaires et les travailleurs.

Délicat depuis des décennies, ce processus est considéré comme douloureux par les deux camps, un « mal nécessaire ». Contrairement à ceux qui s’accrochent obstinément à l’ancienne rhétorique du « eux contre nous », les entreprises et représentants des travailleurs faisant preuve de davantage d’intelligence peuvent toutefois en retirer bien plus. En 20 années passées à négocier, j’ai vu des organisations qui en sortaient plus fortes et d’autres qui ne faisaient que résoudre un problème immédiat et finissaient tôt ou tard par se retrouver au point de départ.

Oublier les voies de conflit traditionnelles
Il existe un meilleur moyen d’aborder les négociations pour ainsi laisser des décennies de relations conflictuelles derrière nous. De plus en plus de participants à ces négociations ont ainsi suffisamment de courage pour dire non aux anciennes voies de conflit qui consistent à faire pression, se fâcher et finalement aboutir à un accord parce qu’il n’y a pas d’autre choix. C’est ce que j’appelle un scénario lose-lose. Dans pareil cas de figure, les représentants des travailleurs estiment ne jamais être impliqués correctement tandis que la direction voit le processus comme quelque chose de pénible et de difficile qui ne fait que retarder des changements qu’elle considère pourtant comme indispensables.

Beaucoup de changements organisationnels et de restructurations étant aujourd’hui sur la table, il n’est certainement pas inutile de s’attarder sur ces négociations. Pour espérer les mener à bien, les sociétés comme les représentants des travailleurs doivent être capables de prendre de la hauteur. Ils ne peuvent pas simplement se concentrer sur le problème évoqué et doivent essayer de comprendre pourquoi ils sont là où ils sont et ce qu’il convient de faire pour construire un avenir à long terme pour leurs clients, actionnaires et travailleurs. Ils doivent savoir comment conclure un nouveau contrat social après les négociations et regarder le travail qu’il reste à accomplir comme un investissement dans l’avenir, même en cas de licenciements ou de grosse restructuration. Ils doivent être conscients qu’il ne s’agit pas uniquement d’un processus administratif mais bien de jeter les bases de leur avenir.

Pas nécessairement besoin d’être d’accord sur tout
Des négociations efficaces supposent des parties qui s’impliquent mutuellement, qui récoltent les points de vue de toutes les personnes présentes autour de la table, qui ont conscience que les parties impliquées ne doivent pas nécessairement être d’accord sur tout et qui doivent juste veiller à avancer ensemble pour le bien de toutes les parties impliquées. Les clés du succès passent par la mise de côté des ego et la concentration sur l’essentiel. Les parties doivent s’informer correctement et faire part ouvertement de leurs problèmes. Elles doivent aussi éviter de mettre l’autre camp dos au mur et de sortir des lapins de leur chapeau.

Toute surprise dans le cadre de telles négociations est vivement déconseillée. Les parties doivent garder leur sang-froid et comprendre que sortir ensemble de ce processus, et non laisser l’autre partie derrière, est la seule voie vers le long terme. Si une partie a tout et l’autre rien, il ne faudra pas longtemps avant de devoir se rasseoir à la table des négociations.

Les représentants des travailleurs sont généralement de grands adeptes du statu quo, ce qui n’est de toute évidence pas très réaliste par rapport aux dommages économiques que subissent aujourd’hui bon nombre d’organisations. De leur côté, les dirigeants viennent souvent avec des plans sur lesquels ils ont travaillé pendant des mois et n’ont pas conscience qu’il est impossible pour les représentants des travailleurs de tout comprendre et d’être d’accord avec eux lors de certaines réunions.

Il faut toujours être deux pour danser le tango.
Essayer de comprendre la position et le cadre de référence des uns et des autres est essentiel. Il n’y a pas de place à la table des négociations pour des personnes dogmatiques, incapables d’écouter et de prendre du recul par rapport à la situation.

Il faut toujours être deux pour danser le tango. Le profil du parfait négociateur social est celui d’un être humain capable d’écouter, de partager, de respecter les différences d’opinion et de chercher une solution dans laquelle toutes les parties peuvent se retrouver. Il doit aussi s’agir d’une personne dotée d’un certain sens de l’urgence dans la mesure où les sujets sur la table nécessitent le plus souvent des mesures rapides. Cette description est du reste valable pour les représentants des travailleurs comme pour la direction autour de la table.

Au moment de préparer de telles négociations, pensez à ce que vous feriez si vous étiez à la place de l’autre partie. Cela vous aidera à être bien préparé. Et même si la situation s’envenime, gardez toujours votre calme, restez concentré et ne fermez jamais la porte. Cela vous aidera à prendre des décisions et à trouver des accords plus rapidement. Il ne peut en aucun cas être question de faire pression au maximum sur l’autre partie en impliquant par exemple la presse, ou de suspendre les services aux clients de la société comme le font souvent les syndicats.Il ne peut pas non plus être question de forcer des actions prédéfinies et d’expliquer qu’il n’y a pas d’autre solution.

L’apport d’une communication professionnelle dans la gestion d’une restructuration

2020-07-16 · 19 min read L’effet positif d’une communication professionnelle dans tout processus de restructuration, et à fortiori lorsqu’il s’agit d’un licenciement collectif, est aujourd’hui largement reconnue, chiffres et résultats à l’appui. Elle se situe à plusieurs niveaux :

2.Maîtriser le projet dès les premières minutes et garder cette maîtrise durant tout le processus.

2.Maîtriser le projet dès les premières minutes et garder cette maîtrise durant tout le processus. Un dicton dit : ‘si tu veux la paix, prépare la guerre’. La préparation d’une restructuration se fera de manière à éviter toute improvisation en englobant tous les publics-cibles dont dépend l’entreprise. Une stratégie de communication spécifique sera préparée pour accompagner l’annonce en interne, gérer les médias et maîtriser la communication externe.

Les scénarios de crise seront étudiés à l’avance et feront l’objet du plan de crise. Une formation sera prévue pour gérer les médias et gérer l’incertitude. Tout cela sera englobé dans un outil d’organisation et de planification précis. Ici aussi, le professionnalisme en communication donnera à l’entreprise les atouts décisifs pour mener à bien son projet.

2. Assurer la crédibilité de la direction et la réputation de l’entreprise dans un contexte difficile auprès des médias, maintenir la confiance des clients, des banques, des fournisseurs stratégiques, des autorités…

Lors d’une restructuration, les médias sont essentiellement focalisés sur l’attitude qu’adopte l’entreprise face à son personnel, plutôt que sur le fond de la problématique. Un journaliste sait que l’annonce d’une ‘intention’ signifie que l’entreprise est déterminée et que rien ne l’empêchera de réaliser son projet. Par contre, l’attitude de l’entreprise face aux problèmes sociaux fera l’objet de toutes les attentions. Un training média spécifique permettra de formuler les messages rencontrant les valeurs de la presse et respectant les objectifs de l’entreprise. Cela vaut également pour les clients, les banques, les fournisseurs importants, les autorités: une approche proactive et personnalisée fera toute la différence en matière de confiance et de réputation.


3.En cas de licenciement collectif, éviter tout recours des syndicats ou de membres du personnel auprès des tribunaux pour non-respect de la loi ‘Renault’, avec sanctions pénales et civiles à l’appui.

Chaque mot a son importance lors d’une intention de fermer ou de restructurer une entreprise car il peut se retourner…contre l’entreprise. Une approche professionnelle de la communication s’assurera que la communication aussi bien interne qu’externe respecte scrupuleusement la loi Renault, non seulement dans les documents mais également dans la communication orale du management. Cela nécessite de la part des responsables en communication une bonne connaissance des implications de la loi Renault et une large expérience pour ‘coacher’ la direction et le management. L’apport du professionnalisme en communication est d’éviter que des recours soient introduits basés sur des manquements ou des erreurs de communication et ce, à tous les niveaux.

4.Eviter la désinformation conduisant à des conflits

En communication, une règle de base du succès est la ‘proactivité’. Etre le premier à communiquer donne un avantage décisif face à la communication des syndicats. Mais cela ne suffit pas : le contenu d’une annonce de restructuration doit respecter certains principes communicationnels pour être convaincante dans toute l’entreprise. Traduire un ‘business case’ en communication claire et compréhensible par chacun, est un métier en soi.

Il est prouvé qu’une communication claire et proactive évite d’offrir aux syndicats l’occasion de semer le doute et permet d’éviter des actions sociales de type ‘émotionnelles’.

5. 5.Assurer la crédibilité du projet et de son impact positif pour l’avenir afin de ne pas perdre des collaborateurs clés pour l’entreprise et d’assurer la dynamique de relance.

Dans toute restructuration deux types de messages doivent être développés : messages pour ceux qui risquent de quitter l’entreprise, mais aussi et surtout pour ceux qui resteront et devront assurer la réussite ultérieure de la relance ou des projets de changement.

Cet exercice est délicat. Le bon équilibre dépend de nombreux facteurs qu’il est important de maîtriser pour éviter la perte de collaborateurs clés et préparer la dynamique de la relance.

6. Eviter ou limiter les conflits sociaux, gérer les crises en gardant l’entreprise la plus opérationnelle possible.

La prévention et la gestion de crises ‘sociales’ est un métier à part dans le domaine de la communication. Garder l’entreprise opérationnelle alors que l’environnement est particulièrement explosif ou émotionnel ne s’improvise pas. Dans ces deux cas, une expertise en gestion des comportements humains et du changement est impérative ainsi qu’une solide expérience en gestion de crises sociales, expérience qui sera transmise au management (training et coaching) pour l’aider à maîtriser les situations difficiles de son personnel, au quotidien.

7. 7.Gérer les situations lors d’un blocage dans les négociations, sortir d’une impasse.

Plusieurs situations ont pu être débloquées par un effort de communication et de conviction intense auprès du personnel, parfois avec le support des médias. Exemples : représentants du personnel qui refusent de participer à la réunion d’annonce du CE, référendum sur l’acceptation d’un plan social, etc. Les outils ne manquent pas, mais ce qui compte avant tout c’est de développer une stratégie ‘gagnante, basée sur une large expérience de terrain.

8. 8.Former et soutenir l’encadrement dans ses efforts de communication pour faire évoluer les opinions, accepter la clôture de la phase d’information et de consultation et assurer la continuité des activités.

Le middle management est un relais essentiel de communication avec la base. On insiste aujourd’hui sur le fait que 80% de la communication d’une entreprise doit transiter par l’encadrement, 20% peut être gérée centralement. Cela vaut a fortiori pour le middle management qui se retrouve souvent très seul face à un projet de restructuration et aux réactions et interrogations du personnel. On constate qu’une formation appropriée en communication du changement et un support régulier sous forme d’argumentaires ou de questions/réponses mobilisent réellement l’encadrement . L’influence sur l’évolution positive des opinions de la base et sur la continuité des activités est reconnue.

9. 9.Maintenir une dynamique de communication pour assurer la relance

Beaucoup d’énergie et de moyens sont investis dans la communication de l’annonce et la gestion des différentes étapes de la restructuration. Il est vital de maintenir ensuite la dynamique de communication ainsi créée pour relancer l’entreprise : garder ouverts les canaux de communication parfois durement acquis permet de remobiliser le personnel après la restructuration et de et réaliser dans les meilleures conditions possible le projet d’entreprise. .